vendredi 14 septembre 2012

2. Entre anciennes et nouvelles générations


Il y'a des équipes aujourd'hui qui se cantonnent au rang des piliers du football mondial, je pense à différentes nations comme bien sûr l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil ou encore les Pays-Bas. Je ferais l'impasse sur l'équipe de France sur cet article, cela va de soi.

Je ne développerais pas non plus le cas des clubs. Mais ils sont également nombreux dans ce cas. Nous pouvons citer le FC Barcelone, le Real Madrid, Manchester City, Manchester United, le Bayern Munich ou encore Chelsea. D'autres clubs comme Arsenal, la Juventus Turin, le Borussia Dortmund ou le Milan AC semblent un peu en dessous, mais nous ne sommes jamais à l'abri d'une surprise pour cette année.

Il faut comprendre également que ces différentes équipes n'ont pas toujours forgé leur succès et leur popularité sur un seul et même état d'esprit, loin de là. Evoquons ici les différences de ces équipes par rapport à une époque assez récentes, les années 1990.
Prenons exemple sur les équipes nationales précédemment citées. Les trois changements les plus spectaculaires, tant au niveau du jeu qu'au niveau des récompenses et de la notoriété, sont pour l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. 


Espagne
Côté Espagnol, au revoir les bourdes aussi marrantes qu'incompréhensibles d'Andoni Zubizarreta (voir vidéo numéro 1 concernant l'Espagne), les cheveux peroxydé de Santiago Canizares, les problèmes d'auréoles sous les bras de José Antonio Camacho, place maintenant à la classe de Xavi Hernandez, les choix tactiques de Vicente del Bosque et l'endurance de buffle de Carles Puyol.
En effet, et je n'apprendrais rien à personne, une équipe qui se fait éliminer au premier tour de la Coupe du Monde 1998 en France, puis sortir par la Corée du Sud, pays co-oragnisteur avec le Japon en Coupe du Monde 2002 et par la France en Coupe du Monde 2006 en Allemagne (les deux fois en quart de finale), et qui arrive par la suite à révolutionner toutes les formes de palmarès en s’adjugeant un triplé inédit Euro 2008-Coupe du Monde 2010-Euro 2012, tout ça sans jamais vraiment douter, ça inspire le respect.
L'Espagne aborde donc aujourd'hui dans la plus grande sérénité et fait parti de favori pour le Mondial 2014 au Brésil. Pas sûr que l'on aurait cru à ça à la fin du Mondial 2006.


1. Andoni Zubizarreta dans ses œuvres face au Nigéria.


 

2. L'Espagne championne du Monde 2010.

 



Italie
Quand je dis "Football Italien", vous m'aurez sans doute répondu il y'a quelques mois des mots ou des phrases comme : "simulateurs, coup de boule de Zidane sur Materrazzi, jeu défensif et ennuyeux", mais ça mes pépères c'était avant. Du moins je l’espère.
Après le désastre de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud ou la Squadra Azzura se fait éliminer sur le score de 3-2 par la... Slovaquie (ne vous moquez la France a bien perdu 2-1 contre l'Afrique du Sud elle...). Il était temps de changer quelque chose, et cette chose, ou plutot cette personne se nomme Cesare Prandelli. Après avoir changé la notoriété de la Fiorentina, l'entraineur Lombard, toujours bien coiffé, prend les rennes d'une équipe en chantier depuis sa victoire à la Coupe du Monde 2006 face à la France.
Cesare Prandelli changera radicalement l'aspect tactique de cette équipe. Aux oubliettes le jeu physique de Christian Vieri, les gardiens par intérim depuis Dino Zoff jusqu'à Gianluigi Buffon, le jeu extrêmement énervant mais efficace de Filippo Inzaghi, les yeux bleus de Paolo Maldini, les simulations de Mauro Camoranesi et les cigarettes de Marello Lippi. Place maintenant aux frasques de Mario Balotelli, aux cartons jaunes de Thiago Motta, à la classe éternel d'Andrea Pirlo et au beau jeu enfin régulier de Daniele de Rossi.
La récompense de tout cela, un Euro 2012 d'une impressionnante qualité où l'Italie décida de laisser filer un seul match. Il s’agira de la Finale perdue sévèrement 4-0 contre l'Espagne où l'Italie sera pénalisé par les blessures et par une chute psychologique au fur et à mesure du temps.
Aujourd'hui, Cesare Prandelli est toujours l'entraineur de la sélection Italienne, et cette dernière espère bien ne pas s'arrêter là.

L'Italie bat l'Allemagne en demi-finale de l'Euro 2012





Défaite de l'Italie face à l'Espagne en finale de l'Euro 2012 



Allemagne
Surnom : Mannschaft
Autre surnom : Equipe de gros bourrins dans les années 1990.
Andreas Köpke, Matthias Sammer, Lothar Matthäus, Oliver Kahn, Christian Ziege, Oliver Neuville, Stefan Effenberg, Oliver Bierhoff, Olaf Thon ou encore Torsten Frings. Tous ces noms évoquent une certaine poésie, de la douceur brute, avec des coups d'épaules et des frappes de mulet faisant peur aux gardiens adverses. Tout une époque où l'Allemagne symbolisait une équipe de joyeux drilles au jeu (trop) physique et qui s'étonnait de prendre des branlés dès que l'adversaire avait le moindre soupçon de tactique, comme ce quart de finale de Coupe du Monde 1998 en France où les hommes de Berti Vogts prendra une gifle cinglante face à la Croatie, nation encore inconnue du foot mondial à l'époque.
Comme Cesare Prandelli avec l'Italie, l'Allemagne a connu deux entraineurs qui ont su, avec plus ou moins de succès, changer le style de jeu de cette équipe nationale assez pataude, et cela malgré une finale de Coupe du Monde 2002 au Japon que l'Allemagne laissera gentiment filer au Brésil sur le score de 2-0. Ces deux entraineurs se nomment Jürgen Klinsmann et Joachim Löw.
Le premier amènera son équipe à la troisème place d'une Coupe du Monde 2006 qu'elle méritait sans doute de gagner si l'Italie n'était pas passé par là lors des demi-finale (la Squadra Azzura gagnera 2-0 en inscrivant deux buts coup sur coup lors des arrêts de jeu de la prolongation. La Mannschaft se consolera en battant le Portugal sur le score de 3-1 lors du match pour la troisième place).
L'Allemagne est sans doute une des équipes qui produit le plus beau jeu aujourd'hui sur la scène mondiale, mais le palmarès de l'équipe est toujours vierge depuis l'Euro 1996 en Angleterre. La faute ces dernières années à l'hégémonie de la nation Espagnole.

Défaite de l'Allemagne face à la Croatie en Quart de finale du Mondial 1998

 

Premier tour de l'Euro 2012, l'Allemagne bat les Pays-Bas.
 



Brésil
Le Brésil faisait peur, très peur dans les années 1990. Tellement peur que la confiance s'est installé dans l'effectif sud-américain lors de la Coupe du Monde 1998 et se fera doubler en finale par la France, on s'en souvient, je n'ai même pas envie de répéter le score pour la 1.000ème fois tellemnt c'est bon. Mais avant cette finale il y'avait une équipe royale : Ronaldo, Cafu, Bebeto, Rivaldo, Aldair, Romario, Denilson. De quoi donner l'équivalent d'un laxatif aux défenses adverses. Une équipe comme celle-là, avec ses cinq étoiles sur le maillot est censé tout détruire sur son passage. Mais aujourd'hui le Brésil n'est plus vraiment ce qu'il a été.
Vainqueur de la Coupe du Monde 2002 au Japon, le Brésil semble en rodage perpétuel et ce malgré deux victoires en Copa America en 2004 et 2007.
En effet, une élimination en Quart de Finale face à la France, 1-0, lors de la Coupe du Monde 2006, avec notamment l'un des meilleures prestations jamais réalisé par the Boss, j'ai nommé non pas Pascal Chimbonda, mais Zinédine Zidane. Une élimination au même stade au Mondial 2010, 2-1  face au Pays-Bas, alors que le Brésil avait le match bien en main. La faute à une équipe qui se pensait intouchable, sans doute, malgré les sosies Marcelo et Robinho.
Après des Jeux Olympiques 2012 de Londres où, malgré une place de finaliste (défaite 1-2 face au Mexique), le Brésil n'a absolument rien montré, au contraire, elle a plutôt inquiété, le Brésil va devoir revoir ses plans. Ca tombe bien, le Mondial 2014 va danser la Samba.


Le Brésil bat l'Allemagne et gagne la Coupe du Monde 2002




Pays-Bas
La classe, le football total des années Cruyff-Neeskens, celui des années Van Basten-Gullitt-Rijkaard, et enfin l'époque des Bergkamp-Kluivert-Overmars-Cocu (entre autres..).
Résultat de tout ça, des éliminations prématurées. Que ce soit face au Brésil au Mondial 1998 ou contre l'Italie à l'Euro (les deux fois aux tirs aux buts et en demi-finale), les Pays-Bas méritaient sans aucun doute d'aller au bout, tant la maitrise et le talent des joueurs étaient présent.
Depuis l'Euro 2000 que les Pays-Bas avaient d'ailleurs co-organisé avec la Belgique, il n'y a eu que des chutes.
La non-qualification pour le Mondial asiatique en 2002, une élimination au Mondial 2006 en quart de finale par le Portugal au terme d'un match-boucherie (voir la vidéo numéro 2 sur les Pays-Bas), et surtout la gifle de l'Euro 2012 où les Hollandais obtiendront 3 défaites en autant de match dans la musette (0-1 face au Danemark, 1-2 face à l'Allemagne et 1-2 face au Portugal).
Seul lot de consolation, une finale de Coupe du Monde perdue 1-0 face à l'Espagne lors du Mondial sud-africain en 2010, alors que le jeu proposé par les Van Bommel, Van Persie, Sneijder ou encore Robben n'avait rien à voir avec la génération 1998 ou 2000.

But de Bergkamp face à l'Argentine lors du Mondial 1998. La classe absolue.

 

Les Pays-Bas battent le Brésil en Quart de finale du Mondial 2010.

 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire